Les manifestations organisées depuis samedi par la communauté chiite de Bahreïn dans la banlieue de Manama, la capitale bahreïnie, ont dégénéré dimanche en affrontements avec la police, qui a ouvert le feu sur les manifestants.
Les affrontements ont commencé dans la banlieue de Manama où les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes, et des chevrotines en direction de manifestants qui ont lancé des cocktails Molotov, rapporte l'agence AFP, citant des témoins.
Les chiites protestent depuis le 2 janvier contre l'exécution samedi du chef religieux chiite Nimr al-Nimr parmi 47 personnes condamnées pour terrorisme en Arabie saoudite.
Le cheikh Nimr avait été condamné à mort en octobre 2014 pour "sédition", "désobéissance au souverain" et "port d'armes" par un tribunal de Ryad spécialisé dans les affaires de terrorisme. Son arrestation en juillet 2012 s'était déroulée de manière mouvementée et deux de ses partisans avaient été tués au cours des manifestations qu'elle avait provoquées.