Un tel résultat est attribuable à une bonne tenue des exportations, des effets de change positifs et une stabilisation des ventes en France pour la première fois depuis 2010.
On attend une hausse des expéditions de 2% à 3% en volume cette année, soit environ 312 millions de bouteilles. Le chiffre d'affaires (hors taxes) du champagne pourrait atteindre 4.7 milliards d'euros, dépassant le record de 4.56 milliards atteint en 2007, avant l'éclatement de la crise financière, et celui de 4.5 milliards en 2014.
La filière continue de récolter les fruits de sa montée en gamme lui permettant d'améliorer son "mix" et son prix moyen, grâce à des cuvées spéciales, des rosés ou des bouteilles millésimées très prisées sur certains marchés d'exportation, notamment le Japon et les Etats-Unis.
Surtout, en France, après quatre années consécutives de baisse, les ventes se sont stabilisées en volume comme en valeur et pourraient même afficher une très légère hausse.
"La France se redresse. La consommation s'est stabilisée", signale Bruno Paillard, PDG de Lanson BCC (Lanson, Boizel), propriétaire de Moët & Chandon, Dom Perignon ou Ruinart.
"Les consommateurs ont besoin de vivre", poursuit-il, cité par Reuters. Pour lui, la confiance peut s'être améliorée grâce à la baisse des prix du pétrole et à celle des taux d'intérêt.
L'Hexagone reste le premier marché du champagne, avec 53% des expéditions en 2014.
Premier marché du champagne à l'export, avec plus d'une bouteille sur dix vendue, le Royaume-Uni est resté dynamique, porté par une croissance économique solide. La tendance est également demeurée positive aux Etats-Unis, le deuxième marché export. Le redressement économique en Europe du Sud a également permis une reprise de la consommation en Espagne et en Italie.