"On peut qualifier l'année passée de +précaire+. Le monde auquel nous nous sommes habitués a changé", a-t-il déclaré au peuple estonien dans son discours du Nouvel an.
"Nous avons été témoins en Europe d'un flux de réfugiés tel que notre génération n'en avait jamais connu auparavant, nous avons été témoin de la guerre en Ukraine et en Syrie, qui est un pays plus éloigné, mais l'influence de cette guerre a quand même touché l'Europe", a souligné M. Ilves.
A son avis, "l'Europe et les Européens sont maintenant à la croisée des chemins. Et nous observons ici une hésitation et même un égoïsme dangereux. En tant qu'Européens, nous aurions pu comprendre que la migration de l'Est vers l'Ouest et du Sud au Nord était un défi commun pour nous tous", a déclaré le président estonien.
Toujours selon lui, "nous ne devons pas nous leurrer en pensant que nous pourrions nous isoler. Dans notre Europe, je ne souhaite à personne de rester seul, surtout dans notre coin. A nous seuls, comme l'histoire nous le montre, nous ne parviendrons à rien", a ajouté M. Ilves.
Le président a également critiqué la situation en Estonie.
"L'incertitude dans notre pays contribue à la situation +précaire+ générale. Nous ne pouvons pas toujours comprendre les idées et les actions de la coalition, née de la volonté des électeurs. Le gouvernement n'a toujours pas trouvé le rythme de la coopération. J'espère que dans la nouvelle année cette situation s'améliorera", espère le numéro un estonien.
"Je n'en doute pas: l'Estonie surmontera toutes ses difficultés, tout comme l'Europe entière", a-t-il conclu.