La vague de demandeurs d'asile qui a atteint l'Europe cette année a créé des divisions au sein de l'élite politique européenne — certains représentants politiques se sont même accusés mutuellement de fascisme et de racisme. Les pays les plus éloignés des frontières extérieures de l'UE ont affiché le plus de compassion envers les gens qui fuyaient la guerre et la misère. Au contraire, l'attitude des pays de l'Europe de l'Est et du Sud, les premiers à accuser le coup, a été pointée du doigt — allant jusqu'aux accusations de xénophobie.
Beaucoup de Syriens et d'Irakiens ont été obligés de se déplacer dans les pays voisins — d'après l'Onu, environ 15 millions d'entre eux ont dû quitter leur maison. Ces dernières années le monde a vu naître plus de dix nouveaux conflits, alors qu'aucune crise précédente n'avait encore été résolue. C'est pourquoi cette tendance observée en 2015 pourrait n'être que le début d'une nouvelle période de grandes migrations.
Les pays frontaliers ne voulaient ni ne pouvaient accueillir tous les réfugiés. En septembre, les autorités hongroises ont suscité de vives critiques en décidant d'installer des barbelés à la frontière nationale. Laurent Fabius, chef de la diplomatie française, a accusé les Hongrois d'avoir négligé les valeurs de l'UE. Budapest a répliqué qu'il ne faisait que "protéger ces valeurs". Les autorités d'autres pays ont également essuyé des reproches de ce genre.
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