Le ministre a notamment déclaré dans un entretien au quotidien Dagbladet:
"La Norvège et la Russie ont toujours entretenu un dialogue constructif sur les questions bilatérales. La situation actuelle montre que même de fortes divergences d'opinions sur diverses questions de la politique russo-européenne n'empêchent pas de coopérer au sein du Conseil de l'Arctique", a noté M.Brende.
Il a évité de répondre à la question de savoir si les relations entre la Norvège et la Russie s'étaient améliorées au cours de l'année qui se termine. Il a cependant fait savoir que son pays soutenait la position de l'UE pour laquelle l'application des accords de Minsk était une condition sine qua non de la levée des sanctions antirusses.
"La Norvège s'est déjà déclarée opposée à ce que la polarisation (dans les rapports avec la Russie) s'exacerbe et que le climat politique en Arctique se dégrade. Nous poursuivons et allons poursuivre la coopération dans le Conseil de l'Arctique, a-t-il signalé. Contrairement à la plupart de ses alliés européens, la Norvège confine avec la Russie. Nos pays gèrent en commun une des plus riches ressources piscicoles au monde, ils coopèrent dans le domaine de la protection de l'environnement. Il y a une coopération entre nos universités et dans de nombreux autres domaines. Les négociations bilatérales de cet automne (sur le problème des réfugiés) étaient ouvertes, constructives et orientées sur la recherche de solutions efficaces".
Le ministre norvégien a signalé que la situation de l'automne dernier avec les demandeurs d'asile en provenance des pays d'Afrique et du Proche-Orient qui s'étaient rués vers la Norvège à travers la frontière russe était devenue "une des questions les plus compliquées de ces dernières décennies dans les relations de la Norvège avec ses voisins". En trois mois et demi, environ 5.500 réfugiés sont entrés en Norvège depuis la Russie. Cependant, à la fin du mois de décembre, ce flot a été entièrement endigué.
Selon M.Brende, la fermeture de la frontière avec la Russie prônée par certains responsables des partis au pouvoir aurait causé un grave préjudice aux intérêts économiques des entreprises du Nord de la Russie et de la Norvège. Le ministre a apprécié à sa haute valeur le rôle dans la solution du problème joué par les commissaires frontaliers, les ambassadeurs et des hauts fonctionnaires des ministères des Affaires étrangères des deux pays.