Les cellules à combustible permettent de transformer l'énergie stockée dans certaines substances chimiques en électricité. Depuis 40 ans, l'objectif des chercheurs est de créer des membranes spéciales laissant passer les ions, mais bloquent les électrons et les molécules pouvant entraîner une oxydation ou une combustion.
Viatcheslav Nekipelov est ses collaborateurs ont justement découvert un moyen de rendre ses membranes plus durables et plus écologiques grâce à deux substances organiques inhabituelles appartenant au groupe des benzènesulfonates, baptisées A-Na et Azo-Na.
Ces molécules en trois dimensions, qui rappellent des coins ou des pyramides, peuvent laisser passer facilement les ions tout en bloquant les molécules neutres et les électrons. Leur forme empêche également l'accumulation, à la surface des membranes, de substances recouvrant habituellement leurs pores avec le temps.
Les scientifiques espèrent que des batteries équipées de telles membranes pourront bientôt remplacer les moteurs à combustion interne des automobiles et d'autres véhicules. Cela pourrait améliorer leur efficacité et réduire la consommation de combustible et les émissions de CO2, rapprochant donc l'humanité des objectifs de la COP21 — limiter le réchauffement climatique à 2º C d'ici la fin du siècle.