Selon le chef de la diplomatie russe, l'attitude de la coalition internationale envers l'Irak diffère de celle envers la Turquie.
"L'Irak nous (la coalition) a invités. L'Irak, on l'aime, bien qu'on essaie de lui donner quelques leçons. En revanche, la Syrie, c'est un dictateur, ses jours sont comptés et nous allons bombarder. Sans demander l'avis de personne. Les Turcs disent à l'heure actuelle à peu près la même chose. Je crois que l'arrogance avec laquelle la Turquie se comporte envers l'Irak trouve son origine dans cette insolence de la coalition dirigée par les Etats-Unis, qui prétend savoir où les terroristes sont basés en Syrie, prétend savoir qui bombarder sans demander l'autorisation du gouvernement", a noté Sergueï Lavrov.
Le dimanche 27 décembre, les autorités irakiennes ont déclaré qu'elles n'avaient pas besoin de l'aide de la Turquie pour libérer la ville de Mossoul contrôlée par les djihadistes de Daech depuis juin 2014. Le ministre irakien des Affaires étrangères a déclaré que Bagdad utiliserait tous les moyens légitimes si la Turquie ne retirait pas ses troupes.
Le 12 décembre, l'Irak a adressé une lettre au Conseil de sécurité de l'Onu lui demandant d'exiger que la Turquie retire immédiatement ses troupes. Pour le président turc Erdogan, ce n'était pas une démarche honnête. Ankara prétend que Bagdad lui-même a donné son accord pour le déploiement des troupes turques et même les Américains ne parvenaient pas à convaincre le régime turc de changer d'avis.