De plus en plus de pays s'attachent à renforcer leurs positions en Antarctique dont le territoire offre un grand potentiel stratégique et commercial, écrit le New York Times.
En outre, plusieurs pays y ont des projets de recherche spatiale et de navigation par satellite. Ainsi, les trois stations russes GLONASS opèrent déjà en Antarctique, et le journal qualifie leurs activités de "tentative de défier la dominance du système GPS américain".
"Les scientifiques préviennent que l'agitation politique qui s'anime autour de l'Antarctique pourrait faire disparaître la distinction entre activité militaire et civile bien avant que l'heure vienne de reconsidérer les accords sur le continent, notamment dans les régions où l'interception des signaux satellites ou la réorientation des systèmes de satellite s'avèrent optimales", rapporte le New York Times.
Récemment, après avoir foré plusieurs kilomètres de glace solide, les explorateurs russes ont mis au jour un énorme bassin d'eau potable. "Vous voyez que nous sommes ici pour rester", a déclaré le chef de la station Bellingshausen, Vladimir Tcheberdak.
Très active également en Antarctique, la Chine a ouvert sa quatrième station en 2014 et envisage d'en créer une cinquième. Les Etats-Unis disposent déjà de trois stations, mais les explorateurs américains se plaignent des restrictions budgétaires et du fait que les Russes possèdent un plus grand nombre de brise-glaces. Le journal note aussi que la Corée du Sud, la Colombie et la Biélorussie tentent d'y exploiter des territoires.
Le bon vieux temps où l'Europe, l'Australasie et l'Amérique du Nord dominaient est révolu, remarque le politologue de l'Université de Londres Claus Dodds. "La réalité est qu'aujourd'hui c'est en Antarctique que se joue la lutte géopolitique", a-t-il indiqué.