Pierre Malinowski se rend en Irak pour aider les Kurdes

© Photo capture d`écran:YoutubePierre Malinowski
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Dans un entretien exclusif accordé à Sputnik un ancien militaire français, Pierre Malinowski, a annoncé qu'il s'était décidé à se rendre en Irak dans la région de la ville de Sinjar, près de la frontière avec la Syrie.

M. Malinowski a expliqué que ce sont les attentats du 13 novembre à Paris qui l'ont poussé à une telle décision.

"J'ai pris cette décision après les attentats du 13 novembre en France, qui ont été pour moi une catastrophe personnelle de voir mon peuple se fait massacré sur son propre territoire. Je me suis décidé de me renseigner s'il y a des volontaires français, d'anciens militaires ou même des militaires en activité qui sont maintenant en Irak pour les rejoindre", a annoncé M. Malinowski.

L'ancien militaire français a souligné que c'était sa volonté personnelle, qu'il en connaissait les conséquences, il est conscient de son choix et pour lui c'est vraiment "une cause noble".

Pour réaliser son but, M. Malinowski a contacté l'organisation AFL (Assyrian French Légion). Cette organisation recrute d'anciens militaires français qui veulent combattre les terroristes de Daech en Irak et en Syrie.

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"J'ai pris contact avec le chef de l'organisation AFL qui m'a proposé de les rejoindre et venir avec eux pour quelques temps.", a raconté Pierre Malinowski à Sputnik.

Il a également ajouté que le chef de l'AFL l'accompagnerait dans la région aussi bien que beaucoup d'autres volontaires français et des journalistes de la France et de la Russie.

"Après les attentats du 13 novembre, le chef de l'organisation AFL a reçu énormément de propositions: entre 3.000 et 5.000. Ce sont d'anciens militaires aussi bien que des civils, même des chefs d'entreprises — toutes sortes de personnes qui ont voulu se rendre sur place", a expliqué M. Malinowski.

M. Malinowski a dit qu'il se rendait dans la zone de Sinjar près de la frontière avec la Syrie, où l'aviation russe bombarde des postes de Daech. Là, il va rencontrer les autorités locales et témoigner de la situation, notamment de l'opération des forces aérospatiales russes et des actions de la coalition occidentale.

"Donc, j'ai décidé de partir là début janvier déjà pour une dizaine de jours pour rencontrer des autorités sur place, notamment plusieurs généraux des Peshmergas, peut-être le président Barzani. Aussi bien que des français, des anciens légionnaires, des anciens des forces spéciales qui sont sur place", a expliqué Pierre Malinowski.

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M. Malinowski a mis en relief l'importance du volontariat dans sa participation en notant qu'il ne recevrait aucune rémunération pour ce "voyage".

En présentant son point de vue de la situation l'interlocuteur a déclaré qu'il n'est pas d'accord avec les accusations adressées contre la Russie. Il est en contact permanent avec les volontaires français sur place et il n'a reçu et il n'a vu "aucune photo de morts civils causés par les frappes russes". Il a admis qu'il y avait peut-être des victimes "des dommages collatéraux parmi les civils qui se sont trouvés au milieu des djihadistes. Mais il n'y a rien de concret".

A son avis, "il faut régler le problème des terroristes le plus rapidement parce que les hommes de Daech ont maintenant de l'armement lourd ce qu'ils peuvent acheter avec du pétrole".

En évaluant l'activité de la coalition occidentale M. Malinowski a déclaré que ce n'est que "quelques frappes par-ci, par-là (…) et on ne voit pas pour instant de résultat".

Toutefois, il a noté qu'il y avait aussi "des volontaires américains, australiens et des volontaires d'autres pays sur place" ce qui indique l'existence d'une coalition internationale informelle.

En résumé, l'ancien militaire français a conclu que la seule option pour rétablir la paix en Syrie c'est de maintenir le président Bachar el-Assad.
"Je pense que la meilleure solution c'est toujours de maintenir Bachar el-Assad en place. C'est pas le plus grand démocrate du monde, mais je pense que Bachar el-Assad est le seul qui a le poids de maintenir son pays et de le sauver d'une catastrophe totale.", a-t-il conclu.

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