L'arrêté pris dimanche 27 décembre durera "jusqu'au 4 janvier au moins" et concernera "toutes les manifestations et les rassemblements, et les contrevenants sont passibles de sanction pénale" a annoncé Christophe Mirmand. Selon le préfet, il faut que ces comportements cessent, car ils altèrent l'image de la Corse.
Ils entendaient protester contre un guet-apens survenu le soir de Noël au cours duquel deux pompiers et un policier ont été blessés.
Vendredi, un groupe de manifestants a saccagé une salle de prière musulmane située à quelque 500 mètres des Jardins de l'Empereur et a brûlé partiellement plusieurs livres dont le Coran.
Dimanche matin, la situation s'est normalisée, mais les habitants craignaient de nouvelles manifestations.
"Quand on voit 300 personnes arriver en criant des slogans racistes, bien sûr qu'on est inquiet", a expliqué, sous couvert de l'anonymat, un habitant du quartier.
"J'en ai marre", dit sous couvert de l'anonymat un retraité d'origine marocaine, qui vit aux Jardins de l'Empereur depuis 45 ans. "Les jeunes font la loi ici; quand on leur dit quelque chose, c'est +ferme ta gueule sinon je te brûle ta voiture+. J'attends que ma femme soit à la retraite pour qu'on parte au Maroc", poursuit-il.
Selon, l'AFP, après une dénonciation unanime, tant sur l'île que sur le continent, des dérapages et violences survenues ces derniers jours, le chef de file des députés Les Républicains, Christian Jacob, a demandé dimanche au ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve de "faire la transparence sur la hiérarchie des ordres qui ont été donnés".
Au cours de la nuit de jeudi à vendredi, une salle de prière musulmane, située à proximité des Jardins de l'Empereur, a été saccagée par un groupe d'individus, qui ont aussi tenté de mettre le feu à de nombreux livres, dont des exemplaires du Coran.