Plus de 450 combattants et civils doivent être évacués dans le cadre d'un rare et complexe accord d'échange entre le gouvernement et les rebelles syriens, conclu sous l'égide des Nations unies, rapportent lundi les médias internationaux.
Dans le passé, Damas a conclu plusieurs trêves ponctuelles avec des groupes rebelles mais l'évacuation qui a commencé ce lundi est le fruit d'un des accords les plus compliqués dans cette guerre qui a fait plus de 250.000 morts depuis 2011.
Retranchés depuis plusieurs mois à Zabadani, les combattants pourront désormais gagner en sécurité l'aéroport de Beyrouth, capitale du Liban, pour se rendre par la suite en Turquie sous la supervision de l'Onu, du Croissant rouge et du Comité international de la Croix-Rouge.
En même temps, quelque 300 familles retenues par les rebelles dans deux localités chiites dans la province syrienne d'Idlib, se rendront vers la frontière turque pour se diriger ensuite vers Beyrouth.
Le premier volet de cet accord a été enregistré en septembre. Sa mise en application doit prendre six mois. Selon une source au sein de l'opposition syrienne, l'accord prévoit également la remise en liberté d'une partie des 500 combattants détenus en prison syrienne.
Un autre marché conclu sous la médiation de l'Onu prévoit l'évacuation de deux milliers de combattants du groupe djihadiste Etat islamique (EI, Daech) et d'autres commandos des localités contrôlées par les rebelles dans la banlieue de Damas. On doit les transférer dans les zones sous contrôle de Daech, ce qui permettra enfin d'acheminer de la nourriture et d'autres aides humanitaires dans la banlieue de la capitale syrienne où des gens meurent souvent de faim.
Selon Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, l'évacuation aurait dû commencer encore samedi, tôt le matin, mais a été retardée, le corridor sécurisée pour le passage de combattants n'étant pas organisé à ce moment.
Par ailleurs, ce report est lié à la mort, dans un raid près de Damas, de Zahran Allouche, chef de la formation terroriste Jaysh al-Islam (Armée de l'islam), l'une des plus grandes en Syrie.