Le nouveau Colosse doit symboliser la renaissance de l'économie grecque, déclare Aris Pallas, l'architecte en chef du projet, cité par BBC.
"Nous voulons démontrer que la Grèce peut reprendre sa place dans les rangs, qu'elle est forte et qu'elle peut relever son économie", ajoute-t-il M. Pallas.
L'idée est de construire une statue de 135 mètres de hauteur, cinq fois plus grande que l'originale, détruite il y a 2.000 ans. Elle serait installée à l'entrée de la ville de Rhodes. Les bateaux passeraient sous ses jambes.
"Nous ne voulons pas copier Colosse antique. Nous voudrions redonner vie à ce qu'il a symbolisé. Notre projet va attirer les investisseurs du monde entier. Il deviendra un symbole de la globalisation et en même temps représentera la culture grecque", souligne M. Pallas.
La statue serait couverte de batteries solaires bronzées. Un musée de l'antiquité et une librairie seraient créés en son sein. On estime le coût de la reconstruction de la statue à 250 millions euro. Cette somme devrait pouvoir être amortie en sept ans. Selon les auteurs du projet, le Colosse attirera les touristes et rapporterait près de 35 millions d'euros par an.
Cependant, ce projet n'a toujours pas de sources de financement. Les architectes comptent sur les investisseurs étrangers et sur l'Etat.
Oeuvre de Charès de Lindos, le Colosse de Rhodes était une statue représentant le dieu du Soleil, Hélios. Il était en bronze, et sa hauteur dépassait trente mètres. Souvenir de la résistance victorieuse à Démétrios Ier Poliorcète (-305 à —304), érigée sur l'île de Rhodes vers —292, cette gigantesque effigie d'Hélios, dieu tutélaire de la ville de Rhodes, a été renversée en —227 ou —226 par un tremblement de terre. Cassée au niveau des genoux, elle s'est effondrée et est tombée en morceaux. La statue brisée est restée sur place jusqu'en 654. Il ne reste plus aujourd'hui la moindre trace du colosse. C'est la sixième des sept merveilles du monde antique.