Le centre de renseignement américain Stratfor a étudié les conséquences éventuelles de la participation de nouveaux acteurs au conflit syrien. Il s'agit notamment des membres de "l'alliance militaire islamique" dont la mise en place a récemment été annoncée par l'Arabie saoudite.
"La fin de la guerre en Syrie n'étant pas pour demain, des pays de plus en plus nombreux s'engagent dans ce conflit. Réagissant aux pressions américaines et désireux d'exercer une plus grande influence sur le déroulement de la guerre civile en Syrie, les Saoudiens cherchent à déployer leurs troupes dans ce pays en coordination avec leurs alliés", lit-on dans un article mis en ligne sur le site de Stratfor.
"Cependant, une participation plus active des pays arabes à la guerre civile syrienne risque de saper toute tentative de former un front commun dans la lutte contre Daech en Syrie", constatent les analystes de Stratfor. Et ce, parce que l'alliance mise en place par Riyad manque de cohésion. Le Pakistan, la Malaisie et l'Indonésie ont refusé d'y adhérer. L'Iran et la Syrie n'ont même pas été invités.
Il apparaît donc que les acteurs du conflit syrien poursuivent des objectifs tout à fait différents, ce qui les empêche de faire front commun.
"L'attention des principaux participants au conflit est centré sur leurs propres ennemis et pas sur Daech", concluent les experts de Stratfor.