"Les réfugiés syriens constituent un problème de taille pour Ankara. À présent, la Turquie est aussi contrainte de faire face à une autre difficulté qui cette fois concerne directement ses propres citoyens. Je me demande ce qu'en pense l'Union européenne (UE) et notamment l'Allemagne, car c'est sous la houlette de Berlin qu'un accord (avec Ankara, ndlr) visant à trancher définitivement la question kurde a été conclu", a fait remarquer le politologue.
Depuis juin 2015, plus de 100 personnes ont trouvé la mort à cause d'opérations militaires menées sur le territoire turc. Au moins 200.000 Kurdes ont déjà quitté le pays.
Il y a un mois, Ankara avait signé un accord avec l'Union européenne selon lequel le pays s'engageait à contenir le flux migratoire à destination de l'UE moyennant trois milliards d'euros.
Toujours est-il que, selon plusieurs rapports d'experts, toutes les démarches entreprises jusqu'à présent par le gouvernement turc n'ont fait qu'augmenter les flux migratoires.