Bagdad est prêt à recourir à tous les moyens légitimes si la Turquie ne retire pas ses troupes du territoire irakien, a déclaré jeudi le ministre irakien des Affaires étrangères Ibrahim al-Jaafari au terme d'une rencontre des chefs de diplomatie des pays membres de la Ligue arabe.
"Pour le moment, nous ne menaçons pas. Mais si les menaces à notre sécurité et l'intégrité continuent, je vais recourir à tous les moyens légitimes pour riposter à cette attaque", a indiqué le chef de la diplomatie irakienne.
Selon les données des autorités irakiennes, le 4 décembre, une unité de blindés turque a été déployée dans le nord de l'Irak sous le couvert d'un programme d'entraînement des forces armées kurdes.
Les relations entre la Turquie et l'Irak se sont brusquement dégradées après cette entrée d'environ 150 soldats turcs, de chars et de pièces d'artillerie dans un camp des peshmergas (forces armées kurdes d'Irak).
L'objectif déclaré de la mission est de préparer les milices locales aux combats contre Daech. Selon Ankara, ce mouvement de troupes constitue une "rotation normale" qui s'inscrit dans le cadre d'un programme d'entraînement des forces armées kurdes, les fameux "peshmergas", et de combattants arabes sunnites de la région, hostiles à Daech.
Néanmoins, le ministère irakien des Affaires étrangères a qualifié l'opération d'Ankara d'invasion.