Il doit bien y avoir une raison pour que Barack Obama dénigre publiquement l'importance d'une grande puissance comme la Russie et manque de respect à l'égard Vladimir Poutine.
Pour ne pas l'affirmer sans avoir de preuves, l'auteur cite quelques exemples. En 2013, à la suite de l'asile accordé par la Russie à Edward Snowden, Barack Obama a qualifié le président russe d'"un écolier qui s'ennuie à l'arrière table ". D'après M. Wood, ce commentaire déplacé et inappropriée témoigne d'un certain "sentiment d'une profonde insécurité ".
Une autre déclaration inopportune a été faite devant le Congrès par le président américain lors de son discours annuel sur l'état de l'Union. Barack Obama a solennellement déclaré que l'économie russe est "mise en pièces". Et pourtant, personne n'a donné à M. Obama le droit de "crier de joie", si la Russie traverse des difficultés économiques, remarque le journaliste.
Une des plus récentes manifestations d'irrespect de Barack Obama envers Vladimir Poutine repérée par L.Todd Wood a eu lieu lors de l'émission "60 minutes" diffusée par la chaîne CBS. Le président américain a remis alors en question les compétences de leader du dirigeant russe. "Je dois vous dire que si, d'après vous, forcer son économie à l'effondrement et envoyer des troupes pour soutenir son seul allié, c'est du leadership, nous en avons des idées différentes de cette notion", a déclaré Barack Obama commentant la participation des troupes russes dans le combat contre Daech.
Aujourd'hui, avec la consolidation des positions russes au Proche-Orient et notamment en Syrie, la livraison d'armes en Irak, le président américain récolte des fruits de son manque de respect, poursuit M. Wood.
L'irrespect à l'égard du dirigeant d'une des plus importantes puissances du monde est loin de contribuer à la promotion des intérêts stratégiques américains, estime le journaliste. "Il est curieux comment le Parti démocrate se permet de dénoncer les propos politiquement incorrects de Donald Trump et leur effet géopolitique alors que leurs propre président commet un délit similaire, mais avec des conséquences plus réelles", conclue L.Todd Wood.