Au moins neuf sociétés américaines du secteur pétrolier et gazier, dont la dette commune dépasse deux milliards de dollars, ont engagé la procédure de faillite au quatrième trimestre de l'année en cours, rapporte la banque.
Les mouvements les plus spectaculaires se produisent actuellement sur les cours du pétrole. Les prix du baril en Europe et aux Etats-Unis chutent à une vitesse vertigineuse pour flirter avec leur plus bas niveau depuis 2008 et 2004 respectivement. Les cours du gaz naturel américains sont déjà au plancher depuis treize ans, signalent les analystes qui parlent de plus en plus souvent d'un retour des années 30.
Une baisse prolongée du prix du baril de pétrole pourrait compromettre les financements de recherche de pétrole de schiste aux Etats-Unis dès 2016. En effet, cette baisse des cours du brut met à rude épreuve les entreprises du secteur, qui ne sont plus rentables avec de tels prix.
Le taux de défaut dans le secteur pourrait dépasser les 10 % l'an prochain outre-Atlantique selon Fitch, un record historique.
Si on a un prix à 50 dollars, il y aura toute une partie des pétroles de schiste qui ne sera plus rentable, et on sait qu'avec moins de bénéfices, on a moins d’investissements.
Les experts se demandent en effet s'il ne s'agit pas de la fin du fameux boom des hydrocarbures de schiste. C'est en tout cas ce que prédit l'un des maîtres de l'énergie de Wall Street, Andrew John Hall qui a notamment prédit une fin rapide du boom des hydrocarbures de schiste et donc un retour du pétrole conventionnel.
Selon ce dernier, les spécialistes auraient fait des erreurs sur les spécificités des hydrocarbures de schiste, notamment sur leur durée de vie et le fonctionnement des marchés du gaz et du pétrole.
Il explique notamment qu'il y a, d’un côté, les Etats-Unis qui produisent à pleine capacité des hydrocarbures de schiste ayant une durée de vie de cinq ans et de l’autre, les pays de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) qui détiennent la majorité des gisements qualifiés de super-géants (réserves supérieures à 700 millions de tonnes) et qui produisent par quotas et donc épuisent moins vite leurs réserves.
Dans ces conditions, suppose Andrew John Hall, on ne peut qu’avoir un retour du pétrole conventionnel dans les prochaines années.