La région de Sangin située dans la province d'Helmand est le théâtre d'atroces affrontements entre les forces gouvernementales et les talibans. Appuyée par l'aviation des Etats-Unis, l'armée nationale afghane cherche à reprendre le contrôle de la zone qu'elle qualifie d'importante stratégiquement.
Selon les sources du quotidien britannique Independent, l'armée d'Etat a été contrainte de quitter sa base à Sangin suite à l'offensive des talibans. Selon l'armée, "les talibans contrôlent la région".
L'Independent a nommé cinq raisons pour que la petite ville de Sangin, qui n'a que 14.000 habitants, soit stratégiquement importante.
— Plus de 100 soldats britanniques ont été tués lors de la défense de Sangin.
Si la ville tombe entre les mains des talibans, les terroristes prendront contrôle des autres régions. Près d'un quart de toutes les unités britanniques ont trouvé la mort dans cette ville.
— La province d'Helmand est riche en opium
Le groupe terroriste souhaite s'emparer de cette région pour les pavots dont la cultivassions est financé par les talibans.
— La location de Sangin est stratégiquement importante
Sangin lie la ville de Lashkah Gah, capitale de la province d'Helmand, avec le nord de la province. Le contrôle de la ville permettra aux unités talibanes d'être plus mobiles dans le nord de la province. En outre, Sangin est située sur la frontière pakistanaise d'où viennent les supports militaires et le financement des talibans.
— Sangin pourrait devenir un lieu de recrutement pour les terroristes
De nombreux civils dans la ville font résistance aux unités gouvernementales dont les opérations militaires ont détruit leurs maisons. Les talibans peuvent se servir de cette opportunité pour faire rejoindre les civiles dans leurs rangs.
— La perte de Sangin montrerait la faiblesse du gouvernement afghan qui a été critiqué par l'incapacité de trouver une solution à la crise.
Ces derniers jours, l'armée gouvernementale a essuyé de grandes pertes sans pouvoir être aidée par les forces de la mission de l'Otan sur le champ de bataille. De leur côté, les politiciens afghans tiennent des propos contradictoires sur la situation dans la région et le président Ashraf Ghani s'est rendu à Bakou, la capitale de l'Azerbaïdjan, avec ses principaux ministres.