Le premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk a déclaré, ce jeudi 24 décembre, qu'à partir du 1er janvier prochain le gouvernement d'Ukraine appliquerait des "mesures similaires" en représailles à la décision de Moscou de suspendre la zone de libre-échange et de frapper d'embargo les produits ukrainiens.
"En dépit de nos longues consultations, la Russie, comme nous l'avions prévu, a introduit un embargo commercial sur les produits ukrainiens, embargo qui entrera en vigueur le 1er janvier prochain. Cette décision de la Russie s'inscrit dans le système des pressions exercées sur l'Ukraine de ces dix dernières années et qui vise à empêcher le développement de l'économie ukrainienne. Les décisions de la Russie ont reçu et recevront une réponse appropriée", a déclaré M.Iatseniouk présentant la loi au parlement.
Selon lui, la dépendance de Kiev vis-à-vis de la Russie dans le domaine commercial a diminué de trois fois au cours de ces trois dernières années.
"Si les exportations des produits ukrainiens vers la Russie représentaient, il y a trois ans, environ 35% (de l'ensemble des exportations ukrainiennes), aujourd'hui nous avons diminué de deux tiers notre dépendance par rapport au marché russe et le taux d'exportation n'est que de 12%", a ajouté le premier ministre ukrainien.
"En vertu de la loi que nous demandons d'adopter, le gouvernement d'Ukraine introduira, à partir du 1er janvier, des mesures restrictives similaires contre la Russie. Nous allons protéger le marché intérieur de l'Ukraine".
Bref, que la loi soit, a dit Iatseniouk. Et la loi fut.