Il est impossible d'échapper à Noël, il est partout, à partir de novembre et peut-être jusqu'au printemps, il pénètre chaque maison et chaque âme.
En islam, par exemple, les fêtes sont assez désignés, explique à Sputnik le président de l'Association musulmane Fils de France Camel Bechikh.
"Il y a la fête du sacrifice du fils d'Abraham. Il y a la fête de la fin de Ramadan. Et il y a un troisième fête qui fait l'objet d'une discussion, elle n'est pas célébrée par tous: celle de la naissance du prophète Mohamed. Il n'y a pas d'autres fêtes religieuses", précise-t-il.
Mais en revanche, l'islam intègre les cultures, poursuit M. Bechikh.
"Par exemple, la fête de la Perse préislamique est encore fêtée aujourd'hui en République islamique d'Iran. Ou la fête de Norouz, qui est une fête du printemps en Iran, est une fête nationale, elle est encore fêtée sous le régime de la théocratie iranienne".
Pareille, en Egypte, qui offre aux musulmans sa plus grande Université al-Azhar, fête encore une célébration qui date de l'époque des pharaons: c'est un pique-nique en plein air ou on mange le poisson qui était conservé dans le sel plusieurs semaines avant. Cette tradition pharaonique est encore célébrée d'une manière populaire par les coptes, musulmans et même par les musulmans qu'on qualifierait de très pratiquants, voir, islamistes.
"Ce que j'essaye de vous expliquer, c'est que l'islam a des rites religieux liés a ces trois fêtes dont j'ai parlé au début, mais en dehors de ça, laisse la part entière aux cultures locales, nationales, pour les accepter, célébrer, continuer, perpétuer dans l'ordre islamique, alors qu'ils sont antérieurs à l'islam", précise l'interlocuteur de Sputnik.
A ce titre-là, les musulmans d'Occident qui vivent dans des pays, dans le bloc civilisationnel chrétien devraient se pencher d'avantage sur les fêtes comme Noël. Non pas pour les célébrer en tant qu'élément religieux, mais pour essayer d'en comprendre et d'en partager le sens.
De même pour les croyances juives, bouddhistes et n'importe quelle encore. Pourquoi renoncer à célébrer telle ou telle fête, alors que toute fête a pour idée de réunir le monde et de partager le bonheur?