Peu après, le gouvernement malien a proclamé l'état d'urgence pour dix jours en raison de "l'évolution de la situation sécuritaire au Mali et dans la sous-région", selon un communiqué officiel publié lundi soir après un Conseil des ministres extraordinaire sur la sécurité.
#Barkhane — Neutralisation d’éléments terroristes dans la région de Ménaka au Mali dans la nuit du 19 au 20 déc. pic.twitter.com/z856tF20Jy
— État-Major Armées (@EtatMajorFR) 22 декабря 2015
Cette mesure d'exception donne notamment plus de possibilités d'interventions aux forces de sécurité et restreint les rassemblements.
Interrogé par l'AFP sur d'éventuelles menaces spécifiques, un ministre malien a répondu, sous couvert d'anonymat: "Même en France, à l'approche des fêtes de fin d'année, il y a des mesures qui sont prises. Le Mali a le devoir de prendre les devants".
"Pour les fêtes de fin d'année, il faut éviter les attroupements. L'ennemi peut profiter de ces attroupements", a-t-il estimé.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de djihadistes liés à Al-Qaïda, après la déroute de l'armée face à la rébellion à dominante touareg, d'abord alliée à ces groupes qui l'ont ensuite évincée.
Les djihadistes ont été dispersés et en ont été en grande partie chassés à la suite du lancement en janvier 2013, à l'initiative de la France, d'une intervention militaire internationale qui se poursuit actuellement. Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères.