Des citations le prouvant ainsi que des reformulations et des explications bien faites, et voilà, plus moyen de s'imaginer autre chose.
"La France et la Russie se sont également mises d’accord pour +renforcer les échanges de renseignements+ sur les combattants étrangers présents sur le sol syrien, a précisé le ministre français qui a toutefois réfuté le terme d’alliance avec la Russie", lit-on sur le site LCP — Assemblée Nationale.
"Ce n’est pas s’allier, c’est se coordonner", a-t-il poursuivi, en indiquant ne s’être entretenu avec Sergueï Choïgou que "des modalités militaires du conflit en Syrie".
"+Ce n'est pas s'allier, c'est se coordonner+, a-t-il poursuivi, en indiquant ne s'être entretenu avec Sergueï Choïgou que +des modalités militaires du conflit en Syrie+", citent les médias français, du Figaro au Monde, ce dernier soulignant dans son titre "A Moscou, Le Drian prône la coopération militaire, pas l'alliance". Bref, tout est fait pour souligner le côté "business only" entre les deux pays.
Bien sûr qu'il y a eu une discussion "pragmatique et franche" qui est nécessaire lorsqu'il s'agit de tentatives de s'unir pour vaincre une menace commune, mais il ne s'agit pas non plus de deux pays étrangers l'un à l'autre qui sont contraints de s'unir.
Ainsi, si on regarde la vidéo de la conversation entre les deux ministres, on constate une tonalité tout à fait différente.
"Je voudrais d'abord vous faire part de l'émotion qui a été la nôtre lorsque nous avons vu, après les attentats du 13 novembre, beaucoup de Moscovites venir témoigner leur solidarité à l'égard de la France devant l'Ambassade de France. Je voulais vous en faire part avec beaucoup d'affection", c'est par ces propos que M. Le Drian a commencé son entretien officiel avec le ministre russe de la Défense.
"Je voulais vous dire aussi que je suis allé me recueillir tout à l'heure devant la tombe du soldat inconnu russe et ça me permet de rappeler, comme vous venez de le faire pour le drapeau, que nous sommes toujours dans l'année du 70e anniversaire de la Victoire et que nous avons ensemble eu une longue histoire et des victoires", a-t-il poursuivi.
"Quelles que soient les circonstances, il importe que nous puissions parler ensemble en raison à la fois de notre histoire commune et des risques et des menaces que nous avons devant nous les uns et les autres", a-t-il conclu.
Lost in translation? Surtout pas, car M. Le Drian parle français et pas russe…