Aujourd'hui, les dirigeants ukrainiens, en particulier le président Piotr Porochenko et le premier ministre Arseni Iatseniouk, continuent de perdre leur soutien de la part de la population.
"L'anniversaire du Maïdan en novembre dernier s'est déroulé dans une atmosphère de colère et de déception — les appels à destituer Piotr Porochenko, qui avait remplacé Viktor Ianoukovitch, du poste de président retentissaient dans la foule", explique le journal.
L'attention des citoyens revient peu à peu sur les problèmes économiques essentiels qui sont loin d'être résolus. Tout d'abord, c'est la corruption qui reste une vraie gangrène. Les hommes d'affaires de haut niveau continuent à influencer l'Etat ukrainien, et dans ce sens-là, il n'y a rien de nouveau, souligne l'édition.
Le Financial Times se réfère à son interlocuteur anonyme qui déclare que les mécanismes illégaux continuent de tourner à plein régime, ce qui permet aux groupes des hommes d'affaires les plus riches de nuire aux ressources de l'Etat.
Ceux qui adressent des critiques aux autorités ukrainiennes craignent que ni M.Porochenko, ni M.Iatseniouk ne soient capables de réaliser les réformes nécessaires, parce qu'ils sont eux-mêmes originaires de ce système plongé dans la corruption. Tous les deux avaient déjà été accusés de participer aux schémas de corruption, ce qui provoque une baisse considérable de leurs côtes de popularité.
Bien que les masses populaires ne soient pas prêtes à retourner dans la rue, les sondages montrent l'attitude négative des Ukrainiens envers les autorités actuelles, souligne le Financial Times. Il semble alors que ces dirigeants n'arrivent pas à satisfaire les exigences des habitants, en particulier, concernant la hausse du niveau de vie et la défense des droits de l'homme.