Les élections législatives de dimanche en Espagne s'annoncent comme les plus ouvertes depuis quarante ans, les grandes formations traditionnelles, le Parti populaire (PP) et le Parti socialiste (PSOE), devant faire face à la montée de deux nouveaux venus, Podemos et Ciudadanos.
L'émergence de nouvelles forces politiques complique la formation de gouvernements stables et durables mais traduit le désir d'une partie de l'électorat d'abandonner le schéma classique des alternances entre droite et gauche, au profit de partis considérés comme populistes.
Les sondages donnent en tête le Parti populaire (PP, droite) du président du gouvernement Mariano Rajoy, sans qu'il obtienne toutefois la majorité absolue, rapporte Reuters.
Mercredi, Mariano Rajoy a évoqué une possible alliance avec d'autres formations pour assurer la stabilité politique pendant les quatre années de la prochaine législature mais les principaux partis de l'opposition excluent de participer à une coalition avec le PP.
En cas d'impasse, les analystes craignent que les incertitudes politiques n'entravent le programme de réformes économiques qui a permis de sortir le pays de la récession et de faire baisser le chômage qui reste toujours à un niveau préoccupant, à 21% de la population active.