Un lanceur russe Soyouz-ST tiré jeudi à 11h51 UTC depuis le centre spatial de Kourou, en Guyane française, a mis en orbite deux satellites de télécommunications européens Galileo, Sat-11 et Sat-12.
Placés à 23.222 km d’altitude, sur une orbite circulaire inclinée, les deux satellites, chacun d’une masse de 717 kg, vont délivrer des signaux compatibles et interopérables avec ceux des autres systèmes de navigation par satellite mais l’un des atouts majeurs de Galileo est sa précision, voisine du mètre, avant que des systèmes de traitement supplémentaires ne l’affinent davantage, a annoncé le Centre spatial de Kourou.
Les satellites Sat-11 et Sat-12 font partie de la série FOC (Full Operational Capacity). Ils ont été construits par la société allemande OHB-System. Leur charge utile a été fournie par le groupe britannique SSTL (Surrey Satellite Technologie Ltd) pour le compte de l'Agence spatiale européenne (ESA).
Le système de géolocalisation Galileo comptera, d'ici à 2020, trente satellites, soit six appareils de plus que le GPS. Les concepteurs du projet Galileo affirment qu'il assurera une plus grande précision que le GPS américain et permettra de garantir l'indépendance de l'Europe vis-à-vis du GPS, du GLONASS russe ou du Beidou/Compass chinois.
Le coup du tir d'un Soyouz-ST depuis Kourou est de 70 millions d'euros et chaque satellite Galileo coûte près de 40 millions d'euros.
Le lancement précédent de satellites Galileo a eu lieu le 10 septembre.