Le déficit public, qui doit être ramené à 3,3% du Produit intérieur brut selon les prévisions du gouvernement, "poursuit sa baisse" et la dépense publique "progresse à un rythme historiquement bas", a affirmé dans l'hémicycle le secrétaire d'Etat au Budget Christian Eckert, après deux mois de marathon budgétaire dans les deux chambres.Le président de la commission des Finances Gilles Carrez (Les Républicains) s'est dit "moins optimiste", notamment sur les recettes fiscales. Il a aussi relativisé tout succès sur le déficit, notant que "La France aura connu la réduction de déficit la plus faible" dans la zone euro en 2015, de 0,1 point à 3,8% du PIB, rapporte l`AFP.
Et au nom du groupe LR, Hervé Mariton, a affirmé que "le constat en 2016 est que les impôts ne baissent pas", avec même "un alourdissement très significatif pour les ménages".
Ce projet de loi de finances poursuit le plan d'économies, dont 8,6 milliards pour l'Etat et ses opérateurs ainsi que les collectivités locales. Il continue aussi la déclinaison du "pacte de responsabilité" avec les entreprises, au grand dam notamment du Front de Gauche, hostile à des "aides sans contrôle sans sélectivité, sans effet sur l'investissement et les créations d'emplois".
Mais les attentats du 13 novembre ont eu un impact sur ce budget et se sont traduits, dans le sillage des annonces de François Hollande devant le Congrès à Versailles, par une série de mesures, en particulier pour augmenter les effectifs pour les forces de l'ordre, la défense ou la justice.