Le président serbe estime que Belgrade devrait insister pour que Bruxelles ne pose pas de conditions à la Serbie concernant ses relations avec la Russie, parce que Moscou lui-même ne le fait pas.
"Je réfléchis pour savoir si l'adhésion de la Serbie à l'UE puisse nuire à nos positions économiques en Russie", a précisé M.Nikolic.
Selon le président serbe, l'idée que la Serbie doit accepter l'indépendance du Kosovo pour avoir une possibilité d'entrer dans l'Union européenne ne devrait pas être considérée comme prépondérante.
"Si l'UE le pouvait, elle pousserait ses cinq Etats-membres à reconnaître le Kosovo (la Grèce, la Slovaquie, l'Espagne, Chypre et la Roumanie, ndlr). Mais ils n'acceptent pas l'indépendance du Kosovo, et ils ne sont pas pourtant exclus de l'UE. Nous pourrions suivre cette voie", estime M.Nikolic.
Le président serbe souligne la nécessité de coopération politique entre la Serbie et la Russie. Dans ce sens-là, la situation actuelle semble être compliquée pour la Serbie qui estime garder ses liens politiques et économiques avec la Russie, tout en poursuivant sa voie vers l'Union européenne.