L'intensification de l'activité militaire de l'Otan et le déploiement du système global de défense antimissile ne font que contribuer à cette menace pour un avenir stable.
"La ligne que poursuit l'Otan, qui ne revêt point un caractère amical envers la Russie, suscite de profondes préoccupations", a affirmé le général Guerassimov. "L'Alliance atlantique continue à renforcer sa présence militaire et intensifie l'activité de ses forces armées près des frontières avec la Fédération de Russie".
Selon lui, le déploiement du système global de défense antimissile et l'élaboration d'armes innovantes, y compris celles hypersoniques, déboucheraient sur une reconfiguration de l'équilibre mondial.
En 2015, l'Otan a drastiquement augmenté sa présence militaire dans les pays baltes, en Pologne et en Roumanie, l'arsenal de ses forces aériennes a été multiplié par huit, les effectifs de l'armée de terre multipliés par 13, sans parler du nombre de munitions toujours croissant, avec environ 200 bombes nucléaires américaines déployées en Belgique, en Italie, en Allemagne, aux Pays-Bas et en Turquie, selon un rapport récent du ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou.
Un autre problème à évoquer concerne les instruments économiques, politiques et informatiques employés par certains acteurs sur l'échiquier international, a estimé le chef de l'état-major général russe.
"L'ensemble des raisons énumérées, tout comme la présence de différends entre puissances mondiales, créent une menace de déclenchement de nouveaux conflits et d'escalade de ceux existants. Malheureusement, leur nombre ne se réduit pas, mais augmente", a conclu M.Guerassimov.