La journaliste Gayane Chichakyan lui a demandé à plusieurs reprises si Washington "approuvait" ou non la présence militaire turque dans le nord de l'Irak, sans la permission de Bagdad, qui provoque des tensions entre l'Irak et la Turquie.
"C'est tellement loufoque", s'est emporté le porte-parole.
"Cela ne vous gêne pas de poser ces questions? Vous devriez regarder ces questions et presque rire de vous-même, non? C'est absolument dingue!", a relevé M. Kirby, sourire aux lèvres, avant d'accuser la journaliste "poser très rarement des questions difficiles à (son) propre gouvernement".
A son habitude, il a nié toute responsabilité de la part de Washington, tout en indiquant que "la question ne concerne que l'Irak et la Turquie, les deux pays devant donc la résoudre eux-mêmes via des accords bilatéraux".
"Quelle question était ridicule, Monsieur? (…) Pour laquelle devrais-je me sentir gênée?" a rétorqué calmement la journaliste avant que le porte-parole ne mette fin à son briefing sans fournir la moindre réponse.
Mercredi 9 décembre, la Turquie a effectué une frappe aérienne en Irak, dans la région d'Al-Amadiya (province de Dahuk), après avoir déployé quelques jours plus tôt un camp militaire dans le nord de l'Irak près de la ville de Mossoul actuellement contrôlée par Daech.
Le premier ministre irakien Haïder al-Abadi a déclaré que l'Irak avait le droit d'utiliser toutes les options à sa disposition, y compris recourir au Conseil de sécurité de l'Onu, si la Turquie ne retirait pas ses forces armées sous 48 heures. Lundi, il a déclaré que la Turquie avait 24 heures avant que les autorités irakiennes ne présentent le problème devant le Conseil de sécurité de l'Onu.