Les représentants de 195 pays réunis à Paris pour la 21e Conférence sur le climat de l'Onu (COP21) ont adopté samedi un accord-cadre sans précédent pour limiter le réchauffement de la planète qui remplacera le Protocole de Kyoto après 2020.
"L’accord de Paris pour le climat est adopté, a déclaré le président de la COP21, Laurent Fabius, suscitant une longue salve d’applaudissements dans la salle.
"C’est un petit marteau mais il peut faire de grandes choses", a-t-il ajouté.
L'accord prévoit de limiter la hausse de la température de la planète "bien en deçà de 2°C" par rapport à l'ère préindustrielle d'il y a 150 ans, de revoir obligatoirement les engagements "tous les 5 ans" et d'accorder une aide financière aux pays du Sud menacés par le réchauffement climatique. Un fonds de 100 milliards de dollars sera mis en place à cette fin.
Le texte ne prévoit pas de renoncer aux énergies fossiles ni de limiter les émissions de CO2, mais il doit permettre de réorienter l'économie mondiale vers un modèle à bas carbone. Tous les pays doivent adopter des plans nationaux pour la réduction des émissions des gaz à effet de serre et l'adaptation au changement climatique. Le premier bilan global aura lieu en 2023.
Les pays participant à la conférence se sont mis d'accord d'œuvrer pour atteindre l'objectif plus ambitieux de limiter la hausse de la température à 1,5 degré.
Le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon et le président français François Hollande ont qualifié l'accord d'historique.
La cérémonie de signature de l'accord aura lieu le 22 avril 2016 au siège des Nations unies à New York, selon les organisateurs de la COP21. L'accord doit être ratifié par au moins 55 pays représentant 55% des émissions de gaz à effet de serre pour entrer en vigueur.