Un Chinois combattant contre les djihadistes de l'EI a regretté de s'être entretenu avec les journalistes, annonce jeudi le quotidien The South China Morning Post.
"Il me semble que j'ai agi de façon très stupide. Je n'aurais jamais dû laisser la BBC faire son reportage à ce sujet. Ma vie ou ma mort importent peu, mais l'EI suit constamment les publications de journalistes, et il y a beaucoup d'hommes d'affaires parmi mes compatriotes en Irak et dans les autres pays du Proche-Orient", a indiqué le volontaire chinois.
"Je ne veux pas que l'on se venge sur quelqu’un, je ne veux pas que des innocents souffrent à cause de moi", a souligné le volontaire sur le réseau social chinois, Weibo.
Originaire de la province chinoise du Sichuan, Li Peng, âgé de 25 ans, a rejoint en octobre la Syrie pour aider les milices kurdes dans leur lutte contre les djihadistes de l'EI.
Dans son interview accordée à la branche chinoise de la BBC, le soldat a dit avoir combattu à Kobané, ville libérée par les Kurdes à la suite de combats acharnés.
Le journal note que la famille de Li Peng n'a appris le sort du soldat qu'en lisant son interview. Les proches du volontaire l'ont appelé à rentrer, mais pour le moment, il n'en a pas l'intention, promettant à ses parents de prendre soin de sa sécurité.
De son côté, l'Etat islamique a décidé de lancer une campagne en chinois mandarin afin de recruter des combattants. Par le biais de sa récente vidéo de chants en chinois, Daech s'intéresse particulièrement à la région autonome ouïghoure du Xinjiang. Située au au nord de la Chine, la grande majorité de ses habitants pratique l'islam sunnite. Il y aurait aujourd'hui, dans tout le pays, plus de 20 millions de musulmans.