Soulignant que la France et la Tunisie étaient "confrontées aujourd'hui à la même menace, le terrorisme, le chef de l'État français a enchaîné: "même processus, même volonté de tuer, même objectif, nous diviser, nous séparer, créer un sentiment d'insécurité tel que les ferments de la guerre civile pourraient se retrouver réunis".
"C'est parce que nous sommes solidaires dans cette épreuve que nous y répondons de la même manière, en luttant contre l'obscurantisme et en faisant prévaloir la démocratie", a-t-il poursuivi, soulignant qu'"il faut toujours être capable de porter l'espoir (…) que le peuple ne se laissera pas détourner, entraîner, submerger, saisir par la peur".
Les membres du quartette, Houcine Abassi, secrétaire général du puissant syndicat UGTT, Ouided Bouchamaoui, présidente de l'organisation patronale UTICA, Abessatar Ben Moussa, président de la Ligue tunisienne des droits de l'Homme et Fadhel Mahfoudh, bâtonnier de l'Ordre national des avocats, ont été fait commandeurs de la Légion d'honneur par le chef de l'État français.
François Hollande les avait déjà reçus le 16 octobre à l'Élysée, les félicitant pour le prix Nobel et "leur contribution, capitale, à la réussite de la transition démocratique de la Tunisie".
Le quartette avait organisé en 2013 un long et difficile "dialogue national" entre les islamistes du parti Ennahdha et leurs opposants, les obligeant à s'entendre pour sortir d'une paralysie institutionnelle.