53% des votants ont dit non à l'approfondissement de l'intégration européenne, ainsi qu'à des réformes dans les domaines de la Justice et des Affaires intérieures, lors d'un référendum national tenu jeudi. Le taux de participation s'est élevé à 72%.
Ce sont l'afflux d'immigrés en Europe et les récents attentats à Paris qui expliquent ces résultats, note le Financial Times.
L'échec de cette dernière consultation est un nouveau pas vers la désintégration de l'Union européenne, à attendre d'ici dix ans, estime l'analyste allemand Josef Janning du bureau berlinois du Conseil européen des relations étrangères.
"Je pense que la coopération entre les pays de l'UE sera détruite d'ici dix ans, et nous aurons à en observer les conséquences". En appliquant des efforts considérables, les actuels membres de l'Union européenne pourront conserver le marché unique, mais "dans d'autres domaines la coopération ne sera maintenue qu'au sein d'un groupe de pays clés". La zone Schengen, selon lui, cessera d'exister et seuls quelques Etats européens pourront se permettre de conserver des frontières communes ouvertes.