Le premier ministre britannique David Cameron a qualifié les opposants aux bombardements en Syrie de "sympathisants des terroristes".
Selon l'éditorialiste de l'Independent Mark Steel, cela montre la démocratie britannique "dans toute sa nudité". Si quelqu'un le contredit, le ministre pourrait répondre: "Alors, nous devons continuer (de bombarder en Syrie, ndlr)", estime M.Steel.
Selon les sondages, la moitié des Britanniques sont contre les bombardements en Syrie. "Alors la situation est pire que prévue avec près de 30 millions de sympathisants des terroristes dans le pays, ce qui est assez inquiétant car cela signifie que Daech pourrait gagner les élections, tant que son chef ne bousille pas ses chances en disant une bêtise dans les débats télé", fait remarquer l'éditorialiste.
Selon l'éditorialiste, des députés n'apprennent pas de leurs erreurs. C'est pour cela que M.Benn se prononce pour les bombardements en Syrie d'une manière très active. "Ces gens nous détestent. Ils détestent nos valeurs, notre démocratie, notre mode de vie". Voilà, selon M.Steel, les arguments principaux de M.Benn.
"Dans 10 ans, beaucoup d'hommes politiques diront: +Bien sûr qu'en rétrospective on voit bien que les bombardements en Syrie étaient une catastrophe. Mais actuellement, c'est différent, alors nous devons bombarder la Finlande. Ils nous détestent+", note The Independent.
La Grande-Bretagne a mené, tôt jeudi matin, ses premières frappes aériennes en Syrie contre les positions de Daech. Le parlement du pays s'était prononcé en faveur des frappes le 2 décembre dernier, par 397 voix pour et 223 contre. La majorité de 174 a été rendue possible notamment par les voix de 67 députés travaillistes qui se sont joints aux conservateurs du premier ministre David Cameron, selon le décompte des médias britanniques.