La préparation du texte a duré plusieurs mois, pendant lesquels les services de l'administration du Kremlin ont envoyé leurs propositions, mais la version finale du discours a été rédigée par Vladimir Poutine personnellement.
La première fois qu'il s'est adressé à l'Assemblée fédérale remonte à juillet 2000. Le président fraîchement élu avait alors parlé de la faiblesse économique du pays, du risque de crise démographique et de l'insuffisant développement de la société civile. Le chef de l'État russe avait fixé aux députés les objectifs suivants: libérer les entreprises de l'oppression administrative, réduire le fardeau fiscal et construire une verticale nette du pouvoir.
Un an plus tard, il fasait le bilan de son premier mandat présidentiel: "Pour la première fois depuis longtemps, la Russie est un pays politiquement et économiquement stable".
En 2005, hormis la basse natalité et les problèmes dans le domaine de la santé, Poutine a abordé les problèmes d'alcoolisme et de toxicomanie, ainsi que les bas salaires des enseignants et des médecins.
L'année suivante, le président russe avait évoqué pour la première fois les innovations et les nanotechnologies, avant de parler des problèmes de la politique d'immigration. Il avait aussi suggéré d'instaurer un "capital maternité" pour la naissance d'un deuxième enfant.
A cette époque, Vladimir Poutine parle pour la première fois des "valeurs morales unificatrices" et de l'"identité morale et spirituelle" de la Russie.
En décembre 2012, il déclare que la phase de rétablissement et de renforcement du pays est terminée et qu'il est temps de créer une Russie riche et prospère, qui sera sollicitée dans le monde entier. Le président russe fait état de ses succès: pour la première fois de l'histoire moderne du pays la natalité a dépassé la mortalité et l'espérance de vie a augmenté de presque 2,5 ans.
Le chef de l'État ordonne également de mettre en place un système pour retirer l'économie russe des offshores.
L'année dernière, Vladimir Poutine a commencé son discours en remerciant les députés pour leur "cohésion et solidarité dans des moments fatidiques". Il avait accordé beaucoup d'attention aux événements en Ukraine et au rôle des "amis américains" qui influençaient les événements "en coulisses".
Il avait aussi proclamé une amnistie totale aux fortunes revenues dans le pays et promis des garanties juridiques à ceux qui légalisaient leurs biens et leurs fonds en Russie. Il qualifiait alorsc le détournement des subventions de l'État pour la défense "d'atteinte directe à la sécurité nationale".