Le secrétaire à la Défense a répété plusieurs dizaines de fois, au sujet des différents acteurs de la campagne antiterroriste, qu'ils devaient "faire plus" ("they need to do more").
Bien que Washington se soit rangé du côté turc concernant l'attaque contre le bombardier russe Su-24, Carter formule toutefois des reproches contre la politique d'Ankara: "Nous voudrions voir plus d'actions de la Turquie dans les airs et au sol. La plupart des opérations d'Ankara ne visent pas Daech mais le Parti des travailleurs du Kurdistan. C'est une organisation terroriste qui agit, entre autres, sur le territoire turc — et nous comprenons donc les préoccupations du gouvernement. Cependant, on attend aussi plus d'actions contre Daech". Il a appelé également Ankara à contrôler plus attentivement son territoire et ses frontières car "les armes, les munitions et les nouvelles recrues arrivent en Syrie depuis la Turquie". Carter a déploré que la Turquie n'ait pas "entrepris de mesures efficaces en ce sens durant la période de croissance et de renforcement de Daech.
Le secrétaire à la Défense a aussi critiqué ses alliés du Golfe qui, selon lui, se sont trop concentrés sur les frappes aériennes tout en oubliant l'importance primordiale de former et d'armer les forces sur le terrain, ce qui limite la possibilité de mener les opérations contre Daech.
Le président du Comité des chefs d'état-major interarmées Joseph Dunford, qui répondait aux questions des congressistes, a déploré également la difficulté de combattre Daech en Syrie — par rapport à l'Irak — en raison de l'absence de partenaires de la coalition sur le terrain.