L'appareil russe, basé sur le Il-80, tire son nom du Boeing E-4B Nightwatch, son équivalent américain. Le premier centre de commandement du genre avait été créé en Union soviétique à la fin des années 1980 par une modification du Il-86, duquel on avait supprimé les hublots et dont on avait réduit au minimum le nombre de trappes afin de protéger l'appareil en cas d'explosion nucléaire. Il permettait de gérer les actions de l'armée depuis les airs.
Comme l'ont expliqué les concepteurs des équipements pour l'avion présidentiel russe, la nouvelle génération de centres de commandement aériens est devenue plus durable, plus fiable, plus fonctionnelle et consommera moins de carburant.
Le coût du projet n'est pas dévoilé.
De nombreuses caractéristiques de l'avion sont également confidentielles — les entreprises russes ne divulguent même pas le nombre de personnes que l'appareil peut accueillir.
Les sources ouvertes sur le Boeing E-4B Nightwatch américain permettent toutefois de se faire une idée du genre d'appareil dont il s'agit: l'avion américain est capable d'accueillir plus de cent personnes et dispose de six compartiments — un bureau de travail pour le commandement, deux chambres pour les réunions, un local pour le groupe opérationnel, un poste de communications et un local de repos, ainsi qu'une chambre de repos pour l'équipage sur le pont supérieur. La cabine de l'équipage compte quatre postes: celui du commandant, du second pilote, du pilote navigateur et de l'ingénieur de bord.
"Nous avons besoin d'un tel avion. Évidemment, il en faut plusieurs, au moins deux ou trois. Au moins un avion doit être en état d'alerte permanent", a déclaré l'expert avant d'ajouter que le président américain utilisait ce genre d'appareil au cours de tous ses déplacements.