"Nous ne sommes pas satisfaits par le contrôle et la mise en œuvre de la résolution 2199 qui a été adoptée à notre initiative. Nous voulons durcir toute la procédure", a déclaré Vitali Tchourkine.
Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté en février une résolution préparée par la Russie pour couper les sources de revenu des terroristes de Daech, du Front al-Nosra et d'autres organisations affiliées à Al-Qaïda, notamment le trafic pétrolier. La résolution 2199 s'applique également à la sortie illégale de personnes d'Irak et de Syrie et la revente d'objets de valeur culturelle et religieuse, ainsi que les rançons pour des otages.
"Nous examinons notre texte avec certains collègues, et je dois dire qu'il n'y a pas d'objections particulières", explique le représentant russe. Il a souligné que le projet de résolution n'avait pas encore été soumis à l'examen des quinze membres du Conseil de sécurité.
Les positions des USA et de la Russie coïncident sur la lutte contre les canaux de financement des organisations terroristes, a déclaré l'ambassadrice des États-Unis à l'Onu Samantha Power.
"La plupart des efforts de la Russie pour combattre l'État islamique visent la même chose que nous — le financement et la nécessité de lutter contre l'accès de Daech aux ressources. Cela concerne aussi bien le trafic pétrolier que l'argent envoyé par des institutions financières internationales. A cet égard nous partageons les intérêts de la Russie", a-t-elle déclaré aux journalistes.
L'État islamique reçoit jusqu'à 1,5 million de dollars par jour grâce à l'exportation de pétrole sur les marchés parallèles. Le gouvernement russe a déclaré disposer de preuves selon lesquelles la majeure partie du pétrole vendu par les terroristes arrivait sur les marchés du Moyen-Orient via la Turquie. Ankara dément formellement ces accusations.