"L'UE doit rompre les négociations avec la Turquie après l'incident du Su-24"

© AP Photo / Thomas Samson, PoolNicolas Dupont-Aignan
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Selon un député de l'Assemblée nationale, la libéralisation des visas européens pour les Turcs est irresponsable et la reprise des négociations avec ce pays pour son adhésion à l'UE est scandaleuse.

L'Union européenne (UE) ne doit pas poursuivre les négociations avec la Turquie sur la libéralisation des visas et son adhésion à l'UE suite à l'incident du Su-24 russe abattu le 24 novembre par Ankara en Syrie, estime Nicolas Dupont-Aignan, président du parti Debout la France.

"L'Union européenne a conclu un accord avec la Turquie de 3 milliards d'euros. La contrepartie dont va bénéficier la Turquie est inacceptable. Alors que l'Europe subit un chaos migratoire, sécuritaire, économique et social sans précédent, la libéralisation de la délivrance des visas européens pour les Turcs à l'automne 2016 est irresponsable", a indiqué Nicolas Dupont-Aignan sur le site de son parti.

Le député a également qualifié de scandaleuse la réouverture des négociations sur l'adhésion à l'UE avec un pays qui prend le côté du groupe terroriste Etat islamique (EI).

"Outre le fait que cette décision est prise sans aucune consultation des peuples, elle intervient alors que la Turquie a abattu un avion russe et continue son double jeu vis-à-vis de Daesh! Belle récompense pour un pays qui bombarde un allié vital pour la lutte contre Daesh", ironise Nicolas Dupont-Aignan.

D'après Nicolas Dupont-Aignan, tout cela se produit avec l'approbation du gouvernement français qui ne trouve rien à redire au diktat du président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker.

"Cette situation doit cesser. La France doit demander l'arrêt immédiat des négociations avec la Turquie et surtout arrêter de verser des milliards à un pays qui, en sous-main, nous combat", a conclu Nicolas Dupont-Aignan.

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Les Vingt-Huit ont donné le 29 novembre leur feu vert sans conviction à une aide de 3 milliards d'euros en faveur de la Turquie pour l'aider à accueillir les réfugiés syriens. Les dirigeants européens et turcs ont en outre convenu d'ouvrir le chapitre 17 des négociations sur l'adhésion de la Turquie à l'UE à la mi-décembre 2015. En plus, le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a promis à la Turquie la libéralisation des visas en septembre 2016 si toutes les conditions du "plan d'action commun" étaient réunies.


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