Le vote sur cette question pourrait avoir lieu dès la semaine prochaine, et des experts constatent que de nombreux politiques, autrefois hostiles à cette initiative, ont changé de position après les attaques terroristes de Paris.
Les habitants du Royaume-Uni se sont vivement opposés à cette idée. Samedi, plusieurs milliers de personnes sont descendues dans la rue, à Londres, arborant des pancartes "Ne bombardez pas la Syrie", "Larguez Cameron plutôt que des bombes", "Ne jetez pas de l'huile sur le feu".
Le 28 novembre, une manifestation importante a eu lieu à Madrid. Environ 5.000 personnes se sont rassemblées dans le centre de la capitale espagnole pour rappeler aux autorités les conséquences éventuelles d'une participation à la guerre contre les terroristes. L'Espagne possède déjà une triste expérience en ce sens: en 2004, des terroristes avaient fait sauter plusieurs trains trois jours avant les élections législatives. Ces attentats terroristes avaient fait 191 morts et plus de 2.000 blessés. De nombreux Espagnols estiment que les attaques avaient été lancées en représailles à la participation de leur pays à la guerre contre l'Irak. Leur date est symbolique: les explosions avaient eu lieu 911 jours après les attaques du 11 septembre (9/11) à New York.
La Russie a entamé les bombardements des positions de l'Etat islamique en Syrie le 30 septembre dernier à la demande du président syrien Bachar al-Assad. Peu après le début de l'opération aérienne, le président russe Vladimir Poutine a déclaré que sa durée serait limitée par celle de l'offensive de l'armée syrienne.