Sur fond de crise européenne, le contrôle à la frontière norvégienne semble être encore un indice du morcellement de l’"Europe unie". Janet Daley, journaliste au Telegraph qualifie l’Union Européenne de "grande imposture", affirmant que l’idée des frontières ouvertes n'est pas viable, ce qui est devenu une évidence après les attentats du 13 novembre.
"Pourquoi l’UE n’a-t-elle pas pu élaborer un plan réaliste pour protéger ses frontières extérieures et surmonter la crise migratoire? Réponse possible: parce que cela exigerait collaboration, solidarité et soutien réciproque, qualités que l’UE aurait dû promouvoir mais qui disparaissent sous la pression des circonstances", précise Janet Daley. "L’Union remplit de moins en moins ses fonctions. Le Parlement et le Conseil européens ne restent ainsi que des structures bureaucratiques s’accrochant au pouvoir", évoque la journaliste.
La fermeture des frontières norvégiennes n’est pas le premier indice de la déception des pays du Nord en UE. Une pétition appelant à organiser un référendum en Finlande sur la sortie du pays de la zone euro a déjà obtenu 50.000 appuis pour que le Parlement examine le projet. L'auteur de l'initiative estime que le pays a souffert davantage que les autres pays de son appartenance à la zone euro. D'après lui, le Finlande a subi des pertes économiques et enregistré une hausse du chômage.