M.Moureaux souligne les problèmes de l'administration locale qui n'a pas énormément de pouvoir en matière de surveillance. L'absence de surveillance nécessaire pourrait se refléter sur la baisse potentielle de la sécurité dans la commune. L'interlocuteur de Sputnik s'est également prononcé sur les mesures entreprises par les autorités belges.
"Il y a des choses un peu étonnantes (…) on maintient un niveau d'alerte très élevé et on rouvre les écoles… Bon, il y a peut-être des raisons", a déclaré M.Moureaux.
L'ex-bourgmestre (maire en Belgique) de Molenbeek-Saint-Jean estime qu'il s'agit d'un problème international qui ne touche pas seulement la Belgique. Dans le même temps, il exprime son mécontentement par le fait qu'un des suspects n'était pas détenu avant les crimes.
"Il y en a un qui était connu depuis longtemps, qui s'était même vanté de ses crimes en Syrie, c'est un peu étonnant qu'on n'a pas pu le neutraliser… Mais je crois qu'il y a une volonté de chacun de dire que c'est de la faute de l'autre, donc on remet tout sur la Belgique, tout sur Molenbeek", souligne M.Moureaux.
L'interlocuteur de Sputnik est prêt à accepter la suspension des principes de Schengen "dans une période d'une forte tension". D'un autre côté, il estime qu'"à long terme, ça serait un recul énorme sur le plan de la vie démocratique en Europe".
M.Moureaux souligne le grave problème de l'absence de l'attention nécessaire envers la jeunesse en Belgique, ce qui constitue une menace permanente de radicalisation des jeunes gens sans emploi et perspectives dans la vie.
"On a un problème d'une jeunesse qui se sent à l'abandon, qui l'est partiellement, qui est souvent au chômage, qui a cette situation sociale, mais aussi c'est un phénomène psychologique, je dirais qu'ils se retrouvent entre deux cultures, sans appartenir complètement à l'ancienne culture de leurs parents ou à la culture du pays où ils sont", conclut l'ex-bourgmestre de Molenbeek qui souligne qu'il faut s'occuper de ces jeunes gens.