La Turquie pose un réel problème, en abattant un avion russe qui terminait une mission de frappes contre les terroristes islamistes en Syrie, a déclaré à Sputnik l'eurodéputée et conseillère municipale de Nice, Marie-Christine Arnautu, vice-présidente du Front national (FN).
"La Turquie a fini de dévoiler ses cartes. La Turquie est le seul pays de la région membre de l’Otan (…) moi, je viens de demander par une question (…) sur mes sites internet non seulement des sanctions fermes contre la Turquie mais aussi d’arrêter (…) toute négociation d’adhésion de la Turquie à l’UE", a martelé Mme Arnautu.
Et d'ajouter qu’il était clair que la Turquie envoyait des armes et de l’argent aux armées islamistes, qu'elle laissait ouverte sa frontière qui était une vraie passoire pour les djihadistes.
"En plus, l’expérience malheureuse qui vient d’arriver hier (…) moi, je pense que la Turquie combat tous ceux qui luttent contre le terrorisme", a constaté la vice-présidente du FN.
Elle a dit par ailleurs trouver encore très vague la position de François Hollande.
"Je crois que l’entrevue qu’il va y avoir entre M.Poutine et M.Hollande va être déterminante. Parce que c’est à la suite de cette entrevue qu’il va falloir que M.Hollande fasse un vrai choix. Est-ce qu’il cède à la pression de groupes financiers parce que finalement tout ça est une question d’argent et de pétrole", a souligné Mme Arnautu, en prévenant que l'enjeu était immense et qu'il fallait agir vite.
Le 24 novembre, un bombardier russe Sukhoi Su-24 engagé dans l'opération contre le groupe terroriste Etat islamique (EI) en Syrie s'est écrasé sur le territoire syrien, à 4 km de la frontière turque. Selon le président russe Vladimir Poutine, le Su-24 a été abattu dans l'espace aérien syrien par un missile air-air tiré par un chasseur turc F-16. Le président russe a considéré cet acte comme un "coup dans le dos" de la Russie.