L'Armée de l'air turque a attaqué mardi matin le bombardier russe Su-24 conformément aux normes de réaction aux menaces à la sécurité, a déclaré mardi le président turc Recep Tayyip Erdogan.
"Nous ne le voulions pas, mais tout le monde doit respecter le droit de la Turquie à protéger ses frontières. Un avion militaire inconnu a pénétré dans notre espace aérien. Nous lui avons adressé dix avertissements en cinq minutes, mais il restait toujours sur notre territoire. Nous avons réagi en stricte conformité aux normes de réaction aux menaces que nous avions adoptées", a indiqué M.Erdogan à l'issue d'une réunion du Conseil de sécurité turc.
La Turquie n'est hostile à l'égard d'aucun pays, a-t-il ajouté.
Le président turc a en outre affirmé que les Turkmènes syriens seraient visés par des raids aériens. D'après lui, les Turkmènes syriens sont obligés de se réfugier près de la frontière turque.
Un bombardier russe Sukhoi Su-24 engagé dans l'opération contre le groupe terroriste Etat islamique (EI) en Syrie s'est écrasé mardi sur le territoire syrien, à 4 km de la frontière turque. Selon le président russe Vladimir Poutine, le Su-24 a été abattu dans l'espace aérien syrien par un missile air-air tiré par un chasseur turc F-16.
La Turquie affirme que l'avion russe a violé son espace aérien. D'après le ministère russe de la Défense, l'avion se trouvait en Syrie, à un kilomètre de la frontière turque.