"Comme ces attentats ont réussi, on peut considérer cela comme un échec des forces de sécurité, voire des services de renseignement. Le problème de ces services est énorme", constate le spécialiste du terrorisme et de la criminalité organisée Alain Rodier.
"Le gouvernement tout de même a fait quelque chose d’important, c’est-à-dire il a fait passer une loi sur le renseignement. Il y a eu un combat des partis politiques…Ceux qui viennent critiquer maintenant se sont fait prier pour accepter cette loi sur le renseignement…on retombe dans un jeu politicien qui pour moi n’est pas efficace pour mener cette guerre contre Daech", souligne le spécialiste.
"Sur le plan beaucoup plus général, je pense que de toute façon le régime de Damas est incontournable. Il va falloir avoir des contacts avec Damas", avoue Alain Rodier soulignant qu'en réalité nous assistons à "un tournant extrêmement important à tout ce qui a été prôné jusqu’à maintenant".
"Il est vrai que les démarches de demandes de renseignement avaient été lancées…ça date d’au moins plus d’un an. Mais le régime impose que la France rouvre à ce moment-là son ambassade… avant de passer à la phase suivante à celui d’échanges de renseignements", conclut Alain Rodier.