Tiecoro Doumbia, journaliste d'une radio Kayira malienne "La voix du bonheur", se trouve actuellement "à 200 mètres de l'hôtel Radisson".
Tiecoro Doumbia atteste que les assaillants retiennent toujours des otages, incluant des membres du personnel de l'hôtel. Selon les informations récentes, plus de 167 hommes sont à l'hôtel, dont le personnel pris en otage qui constitue le personnel civil et militaire, soit plus d'une trentaine de personnes.
"Les assaillants sont venus à bord des véhicules immatriculés du corps diplomatique. Et c'est ce qui a facilité la prise en otage, car les forces de sécurité avaient en tête les membres des forces diplomatiques", explique-t-il.
Le journaliste constate que toutes les forces de sécurité et de défense sont mobilisées, y compris la sécurité. Actuellement, le quartier est bouclé par de nombreuses forces de l'ordre maliennes et étrangères.
"La situation actuelle est calme parce que, selon les responsables de la force de sécurité malienne, il s'agit d'abord de prendre contact avec les assaillants, de savoir leurs intentions, leur nombre et ensuite de savoir d'où viennent-ils et qu'est-ce qu'ils veulent", fait remarquer Tiecoro Doumbia.
Des quinzaines de personnes ont été libérées et d'autres ont réussi à sortir par les fenêtres de leurs chambres, conclut le journaliste.
Suite à la prise d'otages, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta, en visite à N'Djamena (Tchad) pour le sommet du G5 Sahel, a écourté son séjour pour regagner son pays.
L'ambassade de France à Bamako est mobilisée afin d'assurer la sécurité de ses ressortissants.
La prise d'otages, survenue tôt dans la matinée, est toujours en cours. Un assaut a été donné par les forces spéciales.
En mars-avril 2012, le nord du Mali est tombé sous la coupe de groupes djihadistes liés à Al-Qaïda, après la déroute de l'armée face à une rébellion initialement alliée à ces groupes qui l'ont ensuite évincée.