Le ministre a souligné que la coopération entre les deux pays dans une région aussi prometteuse que l'Arctique était appelée à réaliser au premier chef des projets d'infrastructure dans l'extraction minière.
"La Chine pourrait intervenir en tant que donneur de crédit à des conditions impliquant l'utilisation d'équipements et d'ouvriers chinois. Outre les capitaux, l'intérêt de la Russie est dans l'accès aux technologies. A cet égard, il serait plus utile d'élaborer de nouveaux projets de concert avec des entreprises occidentales. Car à long terme, l'exploration de l'Arctique doit être envisagée en partenariat avec des entreprises occidentales en formant une large coalition avec la participation de grandes sociétés indiennes aussi".
L'intérêt de la Chine pour cette coopération avec la Russie est ainsi évoqué par Jian Yi, expert du Centre d'études de la Russie et de l'Europe de l'Est à l'Académie chinoise des sciences sociales:
"La coopération en Arctique intéresse la Chine pour deux raisons. La première consiste à subvenir à ses besoins en ressources énergétiques. La coopération des sociétés énergétiques chinoises dans les conditions arctiques contribuera à leur développement et sera d'une utilité pratique. D'autre part, la coopération en Arctique encouragera les développements dans le domaine des sciences et des technologies et la production des équipements pour le travail sur le plateau continental. Il s'agit là d'une nouveauté pour les sociétés énergétiques chinoises. De plus, la coopération avec la Russie rehaussera le potentiel arctique de la Chine dans ces domaines".
D'ici 2035, la Russie se propose de tripler l'extraction de pétrole sur le plateau continental, essentiellement en Arctique, et de la porter à 50 millions de tonnes par an.