Suspectés d'avoir des liens avec Daech, ils ont tenté de suivre la procédure d'enregistrement primaire dans le but d'obtenir des documents d'identité permettant de partir à destination d'autres pays de l'UE.
Les suspects ont finalement été redirigés vers le port d'Athènes du Pirée et remis aux autorités locales. L'examen des affaires personnelles et des téléphones portables des deux hommes ont révélé leur participation aux opérations en Syrie du côté des terroristes. En particulier, les portables des suspects contenaient des photos d'armes, d'individus masqués, ainsi que de drapeaux islamistes avec l'un des interpellés à côté.
Le ministère grec de l'Immigration a en effet confirmé que le détenteur du passeport au nom d'Ahmad Almohammad, 25 ans, qui a fait exploser un engin artisanal près du Stade de France, était bien arrivé sur l'île grecque de Leros le 3 octobre au sein d'un groupe de 198 réfugiés syriens. Les enquêteurs ont réussi à établir que le terroriste avait suivi la procédure de prélèvement des empreintes digitales et qu'il avait reçu des documents pour entrer en UE. Avec ces documents, il a pris un ferry jusqu'au Pirée, puis a traversé la frontière d'encore sept pays avant d'arriver à Paris.
Au total, depuis un an, près de 500 000 réfugiés se sont déplacés via le territoire grec pour se rendre dans d'autres pays de l'UE. On ignore le nombre exact de terroristes qui se sont fait passer pour des réfugiés et se trouvent déjà en Europe.
"Maintenant c'est une évidence. Il y a des terroristes parmi les migrants", a déclaré à la presse l'ex-patron des renseignements intérieurs français Bernard Squarcini.