Ces remarques du directeur du FBI font partie d'une campagne publique menée par la police et les services de renseignements américains pour obtenir l'accès aux téléphones et autres outils de communication cryptés, protégées par des logiciels promus par certaines entreprises et inaccessibles à la surveillance gouvernementale, a précisé The Wall Street Journal.
Après des années de mouvement vers la protection de la vie privée, alimenté par les révélations des programmes américains de surveillance, les attentats de Paris pourraient renforcer l'argument en faveur de l’accès aux communications privées dans l'intérêt du gouvernement, remarque le journal.
L’État islamique a fait preuve d'un savoir-faire étonnant dans l'utilisation des technologies. Les terroristes ont publié des vidéos expliquant à leurs adhérents comment échapper à la cyber-surveillance à moindre coûts et détaillant les techniques d’écoute et de filature des gouvernements.
D’autres bulletins de l'Etat islamique analysent les vulnérabilités des diverses marques d’équipement électronique et des applications de messagerie, les classant en fonction de leur capacité de contourner la surveillance.
Lors de la même conférence, l’avocat Cyrus Vance a noté que, même après l’autorisation judiciaire, son bureau n’a pas pu avoir accès aux preuves sur 111 des portables cryptés analysés. Les nouveaux systèmes produits par Apple et Google ne peuvent pas être déverrouillés sans le mot de passe de l’utilisateur, même par les entreprises elles-mêmes. M. Vance a réclamé une législation qui obligerait les sociétés à avoir la capacité de déverrouiller le téléphone d'un client lorsqu'un mandat de perquisition est présenté.