Quelle que soit la réaction de Kiev, les autorités russes montrent ainsi à leurs partenaires occidentaux qu'elles sont ouvertes aux négociations et aux compromis.
Vendredi dernier, le premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk avait promis d'instaurer un moratoire sur le remboursement de la dette si Moscou n'acceptait pas sa restructuration. Le porte-parole du président russe Dmitri Peskov avait réagi en disant que "si l'Ukraine renonçait à ses engagements, elle reconnaîtrait de facto son défaut de paiement". Une telle situation remettrait en question l'ensemble du programme d'aide financière du FMI au profit de l'Ukraine. C'est à cet aspect que Vladimir Poutine et la directrice générale du FMI Christine Lagarde ont consacré leur échange au sommet du G20 en Turquie. Un peu plus tôt, le ministre russe des Finances Anton Silouanov avait annoncé la préparation d'une proposition pour l'Ukraine concernant la dette sans en préciser les détails.
L'Ukraine, si ses partenaires occidentaux fournissent les garanties nécessaires, n'a pas de raison particulière de rejeter les propositions russes. Dans le même temps, en cas d'absence de compromis et d'impossibilité de restructurer la dette selon les conditions de Moscou, cela pourrait conduire la Russie à des années de procès dans les cours internationales.
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